• « On nous assène à longueur de temps que la femme doit "être mariée à trente-cinq ans" ou "avoir un enfant à trente-cinq ans". En général, notre "horloge biologique" sert d'argument massue. Or je crois quant à moi que cette énorme pression exercée sur la femme est davantage dictée par la société que par notre biologie. Sous la pression sociale, une femme peut fort bien ressentir (de manière subconsciente) le besoin de se conformer au mythe de la "femme respectable" fabriquée par la société, en faisant des enfants et en faisant partie d'une "famille traditionnelle", comme un rite de passage, car cela seul "légitimera" son existence de femme - selon le substrat des archétypes qui forment notre paysage psychologique. Cela ne veut pas dire pour autant que les femmes n'ont pas de raison légitime d'avoir des enfants ; cependant, beaucoup sont poussées à la maternité ».

    (Le Nouveau Rapport Hite, postface 2000)

    Sur ce, je vous laisse apprécier à juste titre cet excellent article de Mademoiselle S. :

    J.F., 40 ans, célib ch. Prince charmant

    N.B : De retour dans l'univers netique depuis peu, j'ai réactivé la fonction "commentaires" afin que vous puissiez vous exprimer et échanger. Mais ne pouvant actuellement passer mes journées à éradiquer les féministophobes via ma wassingue numérique, je ne saurais que trop vous conseiller d'ignorer le-s nuisible-s, même si je ne suis pas très bien placée pour prodiguer ce genre de conseil... n'étant pas la dernière à vouloir leur tenir tête et démontrer alors l'absurdité de leurs ridicules attaques. Autre chose : vous avez sans doute constaté que blogg.org défigure depuis quelques semaines nos espaces via de répugnantes publicités. J'ai fait part aux deux cheftains de mon désaccord fin août, mais je constate que rien n'a changé à ce sujet. Très bien (enfin, façon de parler, hein), mais qu'on ne compte pas sur moi pour cautionner ce genre de chose. Il est alors par conséquent très clair que pour ce type de raison je dois songer dès la semaine prochaine à fermer ce présent blog.


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  • L'existence même de ce type de refrain* me donne entière confiance en l'avenir de l'humanité :

     « C'est chelou ! Cette façon qu'elle a de te regarder
    C'quoi cette maniere de t'appeller bébé
    Tu diras à cette tass-pé...
    Que j'vais la taper ! »


     (Zaho)

     Merci au passage aux, euh... charmantes et responsables personnes qui acceptent de produire et de diffuser cela. Mais bon, comme diraient désabusément les Marcels : « Si ça rapporte, peu importe ! »

     * Si celui-ci ne vous a pas suffi, cliquez ICI.


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  • Je termine à peine un nouvel ouvrage qui, avouons-le, m'a beaucoup fait rire. L'extrait qui suit donne bien le ton :

    « Nous vivons dans une société de fourmis, où travailler et pouponner modèle l'horizon ultime de la condition humaine. Le travail est l'opium du peuple, les enfants seraient-ils sa consolation ? Une société pour laquelle la vie se limite à gagner son pain et à se reproduire est une société sans avenir et sans rêves. Avoir un enfant est le meilleur moyen d'éviter de se poser la question du sens de la vie, puisque tout tourne autour de lui : il est un merveilleux bouche-trou à la quête existentielle. Mon fils, ma bataille, comme le chantait Daniel Balavoine ; c'est bien joli, mais si vous n'avez pas d'autres batailles, votre vie se réduit à pas grand-chose. (...) Répondre à la question du sens de la vie en se reproduisant, c'est transférer la question à la génération suivante. S'abstenir d'y répondre, ou au moins d'essayer, n'est-ce pas la pire des lâchetés ? »

    (No kid, Corinne Maier)


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  • « En 1982, des anatomistes avaient observé que le faisceau de fibres qui relient les deux hémisphères du cerveau (le corps calleux) est plus large chez la femme que chez l'homme. Cette observation a alimenté de nombreuses spéculations pour expliquer les différences psychologiques entre les sexes. Ainsi, les femmes seraient plus efficaces pour activer leurs deux hémisphères et donc pour faire plusieurs choses à la fois contrairement aux hommes ! Cette "explication" des capacités multitâches des femmes a eu beaucoup de succès et les médias en parlent toujours. On notera que l'étude de 1982 portait sur vingt cerveaux conservés dans le formol. Depuis, les corps calleux de milliers de sujets ont été mesurés avec des méthodes bien plus précises, comme l'IRM. La synthèse de ces travaux, parue en 1997, a démontré qu'il n'existe pas de différence statistiquement significative dans l'épaisseur du corps calleux entre les sexes. Mais paradoxalement, c'est toujours des vieilles études dont on parle ! »

    (C. Vidal / « Hommes, femmes : avons-nous le même cerveau ? »)


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