•  
    Le 14 juillet 2008, jour de fête nationale (en France), rendons la République à ceux qui la gouvernent !

    Le collectif La Barbe appelle les femmes de France à grimper au menton de toutes les femmes de pierre - allégories de la République, de la Nation, du Pouvoir Politique sous toutes ses formes - pour les orner d'une barbe postiche :

    Statues de la Victoire, statues de la Fraternité, Egalité et Liberté, Patries éplorées donnant le sein à ses rejetons, Nations et Justices, mères nourricières, accoucheuses du Pays ou porteuses du Monde, effigies protectrices de nos Villes, et toutes les Mariannes de nos Mairies...

    Mode d'emploi :

    1. Avant le 10 juillet : prendre une photo de la statue de votre choix, encore imberbe. Nous l'envoyer (labarbelabarbe-at-gmail.com) avec une légende (ex : "L'âme de la France", place du 18 juin, Lyon).
    Cette étape est facultative : elle nous permettra d'attirer l'attention de la presse en amont de l'action.

    2. Fabriquer au moins deux barbes dans de la fausse fourrure : une pour votre menton, l'autre pour la statue ciblée. Si vous montez à plusieurs, barbez-vous toutes. (cf patron en attaché)

    3. Entre le 13 et le 14 juillet au matin : monter sur la statue, la flanquer d'une barbe en passant un élastique autour de sa tête (attention, pas de dégradation, pas de colle ni de peinture).
    Demandez à un ou une comparse de vous prendre en photo là-haut. Laissez la barbe au menton de la statue, mais n'oubliez pas de redescendre.

    4. Avant le 14 juillet midi : envoyez les photos à La Barbe (labarbelabarbe-at-gmail.com), et à votre quotidien local si possible, en rappelant dans votre mail l'emplacement et le nom de la statue.

    Un dossier de presse reprendra l'ensemble de ces exploits, les statistiques des inégalités hommes/femmes dans le monde politique, et une présentation du mouvement La Barbe. Vous pourrez le télécharger sur le site à partir du 12 juillet, pour l'envoyer à la presse avec vos photos.

    La Barbe est un collectif d'action féministe d'un drôle de genre, qui dénonce l'hégémonie masculine dans les lieux de décision des secteurs politiques, médiatiques, culturels, financiers...

    Pour en savoir plus sur ce mouvement : www.labarbelabarbe.org
     

    1 commentaire


  • 5 commentaires
  • Médecin devenu écrivain, Talisma Nasreen mène un combat solitaire et courageux contre l'intégrisme islamique et l'oppression dont sont victimes les femmes du Bangladesh. Dès 1993, une fatwa est lancée contre elle (1250$ pour la tuer) par le Conseil des soldats de l'Islam pour son roman la Honte, qui décrit les persécutions d'une famille hindoue par des musulmans.

    Un an plus tard, sous la pression des islamistes, le gouvernement lance contre elle un mandat d'arrêt pour blasphème contre l'islam.

    Obligée de vivre dans la clandestinité, elle reussit à partir pour la Suède en août 1994, entame une campagne de sensibilisation auprès de l'opinion publique occidentale, puis retourne dans son pays pour y subir son procès.

    Dans Femmes, manifestez-vous, elle apporte ce témoignage :

    « Dans la foule, mille mains invisibles palpent les seins et les fesses des femmes et ce ne sont sûrement pas que des mains illettrées. Je ne proteste jamais contre ces agressions car je me dis que j'ai de la chance que personne ne m'ait encore défigurée en me lançant du vitriol. De la chance de ne pas avoir été violée par un troupeau d'hommes. De la chance d'être toujours en vie. Et je redoute ces violences, car j'ai commis un crime, celui d'être née femme. Malgré mes diplômes, ma culture, mon métier, je ne suis pas un être humain, je suis moins que rien. Une femme a beau avoir toutes les qualités, dans ce pays elle n'est pas considérée comme un être humain. (...) Comme moi, les femmes qui circulent dans la rue ne réagissent pas aux commentaires indécents que l'on fait sur leur passage. Toutes les adolescentes savent qu'aucun gamin inconnu ne se sentira coupable de leur cracher au visage de la salive mêlée de restes de bétel. Vol, vitriol, rapt, viol, meurtre, elles peuvent s'attendre à n'importe quel acte de violence ».

    (Extrait trouvé dans Les Combats des Femmes (Annie Goldmann) - XXème siècle)

    6 commentaires
  • Des textes à lire, à analyser, à télécharger, à partager, à distribuer, à annoter, à envoyer, à oublier sur une banquette feutrée de train régional à grande vitesse...

    http://infokiosques.net/genres

    Quand les questions puber/libertaires qu'on se pose pendant un cours fangeux ou une longue balade en solitaire refont surface...


    2 commentaires
  • "J'ai 23 ans, je suis une femme, je suis hétéro (n'en déplaise à celui qui en apelle au créateur), je suis heureuse en couple depuis 7 ans, et je ne déteste ni les hommes, ni les femmes, ni personne.

    Pourquoi suis je féministe?

    Tout simplement parce qu'il est indéniable qu'il existe des inégalités entre hommes et femmes, chez nous en France.

    Qu'il s'agisse d'éducation (le fait de devoir être celle qui gère une maison, le fait que mon mec ne soit pas foutu de faire tourner une machine à laver, parce que ça n'a jamais traversé l'esprit à sa mère de se dire qu'il aurait à le faire un jour -et pourtant, j'aime sa mère-, c'est une forme de discrimination dans l'éducation), De l'autre côté, pour les hommes, le fait de devoir être fort, infaillible, c'est une discrimination aussi, car personne n'est ni fort ni infaillible

    Qu'il s'agisse de contrôle des naissance: le nombre de mecs qui considère que la contraception n'est pas leur problème, le nombre de mecs que ça ne dérange pas de voir leur compagne stérilisée, mais qui crie au loup en voyant que pour eux c'est possible (et nettement plus fiable et nettement moins dangereux pour la santé), de l'autre côté, le fait qu'une femme puisse imposer un enfant à un homme qui n'a jamais été éduqué à se prémunir d'une grossesse (et qui donc, ne se dit pas que son seul et unique moyen de contraception à lui c'est le préservatif, on lui a toujours dit que c'était "une affaire de femmes")

    Qu'il s'agisse de loisirs: genre entrée gratuite en boîte de nuit, pour la rendre attractive (pour les femmes, de la viande, pour les hommes, des viandards, vive l'image des deux côtés)

    Qu'il s'agisse d'agression le nombre de fois où une nénette se fait violer en rentrant chez elle le soir, et où on dit qu'elle n'avait pas à être seule, alors qu'un mec se fait agresser au même endroit, la nuit aussi, on dira qu'on n'est plus en sécurité que c'est terrible, ou alors qu'il aurait du se défendre, qu'il a bien du aimer ça, sinon il se serait défendu (entendu de mes propres oreilles).

    Qu'il s'agisse des emplois, les femmes représentent la majorité des sans emplois, elles ont un salaire de 20% inférieur au même poste et à la même ancienneté.
    Bon, à ça on répondra que c'est parce que ce sont elles qui sont en arrêt pour les grossesses et l'élevage des enfants.
    Ca se tient, sauf que les enfants ça se fait à deux, auquel cas, pour rétablir l'équilibre, il faudrait que les hommes aussi s'arrêtent pour élever les enfants.
    Mais non, la société attend d'eux qu'ils ne s'arrêtent pas, et ça, c'est une injustice envers les hommes, de ne pas leur permettre de s'arrêter pour les gosses quand ils le voudraient, parce que ça impliquerait qu'il sosnt des faibles (car dominés par une femme qui va bosser à leur place), que leur boulot ne les intéresse pas (donc mauvais pour leur avancement, alors que si c'est la femme, on se dira que c'est une bonne mère, ça mettra en l'air sa carrière aussi, mais son mari n'en aura-t-il pas une belle?)

    Ensuite, le fait que c'est le plus souvent la femme qui a la garde des enfants, au prétexte qu'ils seront forcément mieux avec leur mère.
    Et pour quelle raison objective ça serait vrai?
    Et pendant que madame à la garde (et s'emmerde avec les niards, ne pouvant pas refaire sa vie), monsieur de son côté est tranquille, sauf un week end sur deux et la moitié des vacances (dans le meilleur des cas).
    Pour monsieur, si il sait ce que représente ses enfants, c'est un drame de ne les voir que si peu, si c'est un être humain "normal" il se dira que pour son ex ça doit pas être simple non plus, d'être seule à tout gérer, d'être si peu libre. Il y a aussi ceux qui la considèrent toujours comme leur propriété, et iront lui chercher des poux pour savoir ce qu'elle a fait le samedi où il avait les enfants, si ce n'est pas devenue une dépravée dangereuse pour les gosses (la fameuse maman/putain)

    Dans chaque situation, les deux sont concernés par les inégalités, sauf que la plupart des gens ne remarquent même pas qu'ils sont concernés (la femme qui se dit chouette, en boite c'ets gratuit, chouette, je peux m'arrêter pour les gosses, chouette, je suis une bonne ménagère, mais fille en sera une aussi -et ton fils, il est impotent?-, j'ai un bon mari, 2,19 enfants, une maison bien tenue, un mari qui rentre tous les soirs, je suis accomplie, et le mec qui se dit chouette, il ya de la meuf en boite, ma femme élève mes enfants pendant que je suis libre de travailler -et qui 10 ans après regrette d'avoir raté des trucs-)

    Etc...

    Le problème, c'est qu'on ne voit pas qu'on est tous concernés.

    Etre féministe, ça veut dire être persuadé(e) que les êtres humains sont égaux au délà de leur sexe biologique, que les inégalités qu'il subissent sont liées, et qui oeuvrent pour rétablir ces inégalités.c'est refuser l'argument biologique (les femmes sont faites pour pondre, les hommes sont faits pour disperser leur semence), car cet argument biologique est dégradant pour tout le monde

    Ca ne veut pas dire être une castreuse d'homme, une philosophe du dimanche; une lesbienne qui n'a pas trouvé un homme un vrai, une virulente garce qui veut pourir la vie des autres.

    Pourquoi je suis féministe?

    Parce qu'à côté de chez moi, il y a un vieux tag qui doit facilement avoir 50 ans et qui dit "la contraception ne tue pas, nous voulons pouvoir disposer librement de nos corps".
    Stigmate du début de la lutte de mes ainées pour faire bouger les choses, en reprenant le contrôle de leurs corps, avant de reprendre le contrôle de leurs vies.

    N'oublions jamais que la contraception, c'est les féministes, que les congés maternité, ce sont les féministes, que le congé paternité, ce sont les féministes, que l'ouverture de tous les métiers sans prendre en compte le sexe, ce sont les féministes, que le fait de pouvoir divorcer sans invoquer l'adultère, ce sont les féministes, que le fait de pouvoir choisir le mode de nourrissage de son enfant, ce sont les féministes, n'oublions pas que le fait d'avoir un compte en banque, ce sont les féministes, n'oublions pas que le fait de voter aussi.

    Les prochaines luttes, entre celles qui sont d'actualité, sont de permettre aux hommes de contrôler leur propre fécondité (eh oui!), de leur permettre de ne plus être discriminés face à la garde des enfants, de dégager les consciences des préjugés qui font qu'il sne se sentent pas légitimes à prendr eun congé parental (eh oui!), et un truc qui est vachement important pour moi, éliminer les idées sur la sexualité transbahutées par la pornographie, qui pourissent la vie des hommes en leur faisant croire que leur sexalité se limite à bourrer dans le tas (je bande et j'éjacule, je suis normal moi!), en leur faisant croire qu'il faut faire beugler leur partenaire le plus vite possible, sinon on n'est pas un "vrai mec", et qui pourissent aussi celle des femmes en leur montrant comment beugler, en niant leur propre plaisir, leur vraie sexualité.
    Déjà, rien que ça ça remettrait sacrément les idées en place à pas mal de monde (et qu'on ne me dise pas que je suis une obsédée ou je ne sais quoi, la sexualité est au centre de nos vies, le ciment du respect mutuel)"

    (Cécile, de yahoo qr)


    3 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique