• Orgasme féminin et Point G


    « Physiologiquement, le corps humain reste le corps humain, c'est une évidence. Il n'y a guère de variations notoires dans l'anatomie sexuelle ou les besoins de se stimuler pour atteindre l'acmé supposée du plaisir. Le pourcentage des femmes capables d'orgasmer grâce à la masturbation reste le même, que ce soit dans l'enquête menée au Royaume-Uni, en Australie et en Nouvelle-Zélande ou dans l'étude américaine : plus de 90 % des femmes se masturbent pour orgasmer et presque toutes autostimulent de préférence les parties externes de leur corps : clitoris, pubis, ou lèvres. Elles ne sont que 5 % à pratiquer la pénétration vaginale, ne serait-ce qu'accessoirement, lorsqu'elles pratiquent la masturbation externe. De là à conclure que les femmes "ne ressentent rien pendant la pénétration" il n'y a qu'un pas que l'on se gardera de franchir. Ainsi que les femmes l'affirment dans cette enquête, elles apprécient le coït (surtout avec une personne en particulier), car elles voient dans la pénétration 1) une activité symbolique culturellement forte, lourdement connotée, 2) un plaisir physique, dont l'une des subtilités est la sensation d'être à deux doigts de l'orgasme qu'elle peut procurer. La pénétration peut transporter certaines femmes dans un état d'excitation extrême, profondément jouissif, et créer chez d'autres un sentiment de sensualité intense.

    Ces résultats sont également importants en relation avec la théorie du fameux "point G", ou zone Grafenberg, dont il a été question dans la préface*. Dans les années 1980, des scientifiques ont publié une théorie selon laquelle il y aurait sur la paroi du vagin une zone érogène, un coussinet, qu'il suffirait de stimuler pour déclencher l'orgasme chez la femme. On en a énormément parlé dans les médias, et toutes les candidates au septième ciel ont eu largement le temps de localiser le fameux point pendant de savants coïts. Malgré cela, mon enquête n'a révélé aucune augmentation significative de la fréquence des orgasmes pendant les coïts non accompagnés d'une masturbation pubienne ou clitoridienne. Ajoutons à cela que, depuis un siècle au moins, il est de notoriété publique que la femme a des "difficultés" à jouir pendant le coït ("l'acte"). Or comment est-ce possible s'il suffit d'exciter une zone de la paroi vaginale pour déclencher l'orgasme chez la femme ? Si le point G physiologique existait vraiment, sa grâce efficace devrait être établie depuis des lustres ».

    (Le Nouveau Rapport Hite, postface 2000)

    * Préface de l'édition 2000 du rapport en question.

  • Commentaires

    1
    Mercredi 20 Août 2008 à 06:21
    Chaminou
    Salut Chaminou :) ! J'espère que tu as reçu mon email. Cordialement, Guillaume "I have root @ Google"
    2
    Vendredi 22 Août 2008 à 01:26
    Ce cher inconnu (bis)...
    Pour info > http://interdits.net/interdits/index.php?option=com_content&task=view&id=232&Itemid=1
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