• L'existence même de ce type de refrain* me donne entière confiance en l'avenir de l'humanité :

     « C'est chelou ! Cette façon qu'elle a de te regarder
    C'quoi cette maniere de t'appeller bébé
    Tu diras à cette tass-pé...
    Que j'vais la taper ! »


     (Zaho)

     Merci au passage aux, euh... charmantes et responsables personnes qui acceptent de produire et de diffuser cela. Mais bon, comme diraient désabusément les Marcels : « Si ça rapporte, peu importe ! »

     * Si celui-ci ne vous a pas suffi, cliquez ICI.


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  • Je termine à peine un nouvel ouvrage qui, avouons-le, m'a beaucoup fait rire. L'extrait qui suit donne bien le ton :

    « Nous vivons dans une société de fourmis, où travailler et pouponner modèle l'horizon ultime de la condition humaine. Le travail est l'opium du peuple, les enfants seraient-ils sa consolation ? Une société pour laquelle la vie se limite à gagner son pain et à se reproduire est une société sans avenir et sans rêves. Avoir un enfant est le meilleur moyen d'éviter de se poser la question du sens de la vie, puisque tout tourne autour de lui : il est un merveilleux bouche-trou à la quête existentielle. Mon fils, ma bataille, comme le chantait Daniel Balavoine ; c'est bien joli, mais si vous n'avez pas d'autres batailles, votre vie se réduit à pas grand-chose. (...) Répondre à la question du sens de la vie en se reproduisant, c'est transférer la question à la génération suivante. S'abstenir d'y répondre, ou au moins d'essayer, n'est-ce pas la pire des lâchetés ? »

    (No kid, Corinne Maier)


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  • « En 1982, des anatomistes avaient observé que le faisceau de fibres qui relient les deux hémisphères du cerveau (le corps calleux) est plus large chez la femme que chez l'homme. Cette observation a alimenté de nombreuses spéculations pour expliquer les différences psychologiques entre les sexes. Ainsi, les femmes seraient plus efficaces pour activer leurs deux hémisphères et donc pour faire plusieurs choses à la fois contrairement aux hommes ! Cette "explication" des capacités multitâches des femmes a eu beaucoup de succès et les médias en parlent toujours. On notera que l'étude de 1982 portait sur vingt cerveaux conservés dans le formol. Depuis, les corps calleux de milliers de sujets ont été mesurés avec des méthodes bien plus précises, comme l'IRM. La synthèse de ces travaux, parue en 1997, a démontré qu'il n'existe pas de différence statistiquement significative dans l'épaisseur du corps calleux entre les sexes. Mais paradoxalement, c'est toujours des vieilles études dont on parle ! »

    (C. Vidal / « Hommes, femmes : avons-nous le même cerveau ? »)


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  • « Physiologiquement, le corps humain reste le corps humain, c'est une évidence. Il n'y a guère de variations notoires dans l'anatomie sexuelle ou les besoins de se stimuler pour atteindre l'acmé supposée du plaisir. Le pourcentage des femmes capables d'orgasmer grâce à la masturbation reste le même, que ce soit dans l'enquête menée au Royaume-Uni, en Australie et en Nouvelle-Zélande ou dans l'étude américaine : plus de 90 % des femmes se masturbent pour orgasmer et presque toutes autostimulent de préférence les parties externes de leur corps : clitoris, pubis, ou lèvres. Elles ne sont que 5 % à pratiquer la pénétration vaginale, ne serait-ce qu'accessoirement, lorsqu'elles pratiquent la masturbation externe. De là à conclure que les femmes "ne ressentent rien pendant la pénétration" il n'y a qu'un pas que l'on se gardera de franchir. Ainsi que les femmes l'affirment dans cette enquête, elles apprécient le coït (surtout avec une personne en particulier), car elles voient dans la pénétration 1) une activité symbolique culturellement forte, lourdement connotée, 2) un plaisir physique, dont l'une des subtilités est la sensation d'être à deux doigts de l'orgasme qu'elle peut procurer. La pénétration peut transporter certaines femmes dans un état d'excitation extrême, profondément jouissif, et créer chez d'autres un sentiment de sensualité intense.

    Ces résultats sont également importants en relation avec la théorie du fameux "point G", ou zone Grafenberg, dont il a été question dans la préface*. Dans les années 1980, des scientifiques ont publié une théorie selon laquelle il y aurait sur la paroi du vagin une zone érogène, un coussinet, qu'il suffirait de stimuler pour déclencher l'orgasme chez la femme. On en a énormément parlé dans les médias, et toutes les candidates au septième ciel ont eu largement le temps de localiser le fameux point pendant de savants coïts. Malgré cela, mon enquête n'a révélé aucune augmentation significative de la fréquence des orgasmes pendant les coïts non accompagnés d'une masturbation pubienne ou clitoridienne. Ajoutons à cela que, depuis un siècle au moins, il est de notoriété publique que la femme a des "difficultés" à jouir pendant le coït ("l'acte"). Or comment est-ce possible s'il suffit d'exciter une zone de la paroi vaginale pour déclencher l'orgasme chez la femme ? Si le point G physiologique existait vraiment, sa grâce efficace devrait être établie depuis des lustres ».

    (Le Nouveau Rapport Hite, postface 2000)

    * Préface de l'édition 2000 du rapport en question.

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