J'ai depuis quelques mois des problèmes uro-gynécologiques qui, associés à mes lourdeurs ventrales, rendent certains moments de mon quotidien assez difficiles à vivre.
Comme ce genre de malheur n'arrive jamais seul, voilà que je constate il y a peu une drôle de boule à l'entrée de mon vagin. Ne trouvant pas cela très ordinaire, je me mets à contacter plusieurs spécialistes. Résultat : pas de rendez-vous avant fin Août. Il me faut rester dans le doute au moins deux mois. À moins que...
La toile, comme vous le savez, recèle de sites qui nous permettent de discuter de nos problèmes de santé, et bien que toutes les hypothèses ne soient pas fiables et que certain-e-s feraient mieux de se taire, certaines pistes peuvent nous permettre de comprendre un peu plus ce qui peut bien se passer dans nos corps flétris, aigris (ben oui, un organisme de féministe, c'est forcément touché par l'aigreur aussi ;o)) ou meurtris. Et comme dans un cas comme le mien, un visuel vaut mieux qu'un long discours (de type : "Alors c'est une sorte de boule, euh... Beige, hem, non, plutôt rose, rouge, enfin... Non, ça fait comme des peaux, euh...), je me décide à poster une photo de la bête, bref résumé à l'appui.
Photo qui, sur un site médical prétendument sérieux dont je tairai le nom, est immédiatement retirée. Motif (accrochez-vous bien) : il ne faut pas que les enfants voient cela, c'est inconvenant.
Ben voyons...
Sur un simple clic, les bambins dont on fait trop souvent semblant de se soucier peuvent tomber sur des scènes de viols et de tortures agrémentées de commentaires haineux, mais une simple photo anatomique (qui pourrait être utile à bien d'autres personnes qui souffrent de problèmes similaires au mien), c'est trop. Trop pour leurs petits yeux candides, leur âme pure et veloutée, leur adorable cœur rose si sensiiible, leur petite rate chérie... Autant vous dire qu'il vaut mieux souffrir du bras (là j'aurais pu en poster, des photos). Seulement, j'ai même pas pu choisir.
J'en conclus donc que les dictionnaires médicaux familiaux doivent être, à l'inverse des pornos violemment misogynes (mouarf, je vais en attirer des cas avec les mots que j'utilise, moi), cachés dans des coffres en acier cadenassés à double tour, alarme en option en cas de Pandorite aïgue.