• Un beau soir de début de printemps, me vint l'idée de poser la question suivante, étonnée par certains leitmotiv qui à vrai dire m'échappent :

    « Pourquoi est-ce que certaines personnes répètent inlassablement qu'"hommes et femmes sont complémentaires" ? »

    Un certain Mickaël m'invectiva alors ainsi :

    « C'est grâce à des gens déprimants et nihilistes comme toi que le monde devient de plus en plus laid. L'homme et la femme sont complémentaires d'un point de vue évolutionnaire et donc génétique, seulement faut faire des études pour le savoir, ou bien simplement ne pas être aveuglée par le ressentiment et faire preuve de bon sens. Que tu sois incapable de vivre en harmonie avec le sexe opposé c'est une chose, mais "n'en dégoûtez pas les autres" ».

    Bon, je résume :

    - Je pousse un certain nombre de personnes à la dépression psychologique
    - Je nie effrontément la vérité morale et les bonnes vieilles valeurs, quelle honte
    - Par ma faute (ainsi que celles de quelques sombres énergumènes dans mon genre) le monde devient de plus en plus triste et repoussant
    - Je suis totalement inculte (pas fait d'études, moi !), bornée, dénuée d'une logique pourtant des plus élémentaires
    - Me voilà en outre infoutue de m'entendre avec "les hommes" (je suppose que c'est ce que cette personne appelle par "sexe opposé"), et effectivement, le contenu de ma sordide question respire - vous l'aurez noté - la haine de tout porteur de chromosomes XY.
    - Pour finir, je cherche à propager ce cruel hancicap, cette aigreur, ce manque de bon sens et de moralité jusqu'à la nausée...

    Bien, bien, bien... Mais tout ça ne me dit pas vraiment pourquoi tant de personnes disent et redisent qu'"hommes et femmes sont complémentaires". Complémentaires en quoi, & pourquoi ? J'aurais aimé que les personnes qui ont l'habitude de placer cette phrase dans les conversations m'expliquent le pourquoi du comment d'une telle affirmation.



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    Texte trouvé en faisant le ménage (eh oui, j'adore, c'est dans mes gènes ;o)) avant de réinstaller mon ordi :

    "Cher futur président,

    Je veux te raconter une histoire pour te parler de l'insécurité dont tu nous rebats les oreilles à longueur de campagne :

    Dimanche, vers 19 heures, je me rends chez un ami. En arrivant sur le quai de la station Jussieu, je repère un mec, qui marche devant moi, entre 25 et 30 ans, qui lance un "alors, bonne salope ?" à une nana qui baisse illico la tête. Le mec s'éloigne et je décide de me mettre entre lui et elle, au cas où.

    Je lis debout sur le quai, et je l'entends qui fait d'affreux bruits de bouche (pets, claquements de langue, kss kss et autres raffinements).

    Je lève la tête et je vois qu'il me mate droit dans les yeux en continuant ses bruits de bouche. Je lui demande poliment : "vous avez un problème, monsieur ?". Le mec fonce sur moi avec une haine incroyable dans son regard, et balance mon livre sur les rails. Une jeune fille proche lui lance "ça ne va pas, non ?" et son livre se retrouve près du mien. Il l'agrippe, la secoue et personne sur le quai (environ 100 personnes) ne réagit, malgré le barouf que cela fait. Il semblerait que nous soyions au spectacle, pour ces messieurs-dames !

    Je me farcis quasiment tout le quai pour aller appuyer sur le bouton appelant le chef de station (alors que des gens stationnaient à moins d'un mètre de l'appareil sans rien faire!). Le chef de station arrive, je lui explique le problème (avec l'aide d'une dame -encore- qui confirme mes dires).

    Le mec, depuis que je me suis dirigée vers la machine d'appel, s'est remis tranquillement à attendre le métro alors que la jeune nana s'est plaquée contre le mur, tête baissée, pour ne plus avoir d'emmerdes.

    Il n'y a plus que la dame et moi à dire qu'il s'est passé un problème, quoi...

    Le métro arrive, le mec monte dedans, la dame et moi demandons au chef de station ce qu'il fout, au juste, et il nous répond qu'il "va signaler l'incident". Et le métro part, emportant le connard et les lâches au loin... Le chef de station se barre, pépère, et la jeune nana et moi descendons, au péril de nos vies, récupérer nos livres sur la voie.

    Je suis écoeurée. Par le mec, bien sûr (quel beau symbole, en plus, que de jeter les livres que tiennent deux femmes sur les rails !), mais surtout par la réaction tant des gens que du chef de station.

    Je ne comprends pas. On m'a toujours appris que la vie en société, c'était protéger les autres pour être aussi protégée par les autres en cas de besoin, et là je n'ai vu qu'un troupeau de veaux ahuris et tétanisés par peur d'un seul mec ! Une centaine d'hommes et de femmes ayant peur d'un seul individu, apparemment même pas armé.

    Je ne demandais même pas une intervention directe, mais que ce soit moi qui ai été obligée d'aller appuyer sur ce bouton alors que des gens stationnaient à côté, mais on rêve, là, ou plutôt on nage en plein cauchemar !

    L'insécurité, elle est là : elle est dans la lâcheté de ces gens.

    Je comprends mieux comment en France on peut se faire violer dans un train plein, quand je vois les lâches qui peuplent ce pays.

    Je suppose que personne n'ose non plus tirer la sonnette d'alarme (qui est faite pour ça).

    C'est donc bien le règne de la terreur, puisqu'un seul mec tétanise un quai entier de voyageurs.

    Je suis fière d'avoir parlé, d'avoir appuyé sur ce petit bouton, d'avoir montré qu'on peut réagir, d'avoir dit que ces mecs-là ne feront pas la loi. Si personne ne réagit jamais, ils gagneront, ils la feront, la loi, celle de la jungle, et l'on ne pourra plus se plaindre, parce que nous, citoyen-ne-s, nous n'aurons rien fait pour les contrer.

    Par contre, j'ai vraiment honte pour ceux qui n'ont rien fait.

    Le mec s'en est allé, tranquille, dans son métro, où personne ne lui aura fait de remarques, c'est certain, libre de terroriser un autre quai, une autre rame, peinard, la rue est à lui : bravo les lâches, et merci !

    Alors, cher futur président, plutôt que de vouloir mettre un flic derrière chacun, si tu disais un peu aux français que c'est leur lâcheté qui fait le terrain de l'insécurité, hein ? Si tu leur parlais de responsabilité, un peu ?"
     
    Si vous connaissez le nom de son autrice, n'hésitez pas à me le signaler !
     

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    "France, 2008. Une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son conjoint. Tout le monde se désole.
     
    Mais disposons-nous vraiment de toutes les mesures nécessaires pour combattre les violences faites aux femmes ? Toutes les violences faites aux femmes.

    Pourquoi la loi ne prend-elle pas en compte la prévention des violences faites aux femmes et laisse chacun-e se débrouiller dans son coin ?

    Pourquoi les violences psychologiques sont-elles reconnues au travail sous le nom de harcèlement moral et non pas dans le couple ?

    Pourquoi la solidarité nationale ne se décline-t-elle pas financièrement auprès des victimes les plus démunies ?

    Pourquoi une femme qui se sent menacée ne peut-elle bénéficier d'une protection urgente ?

    Pourquoi sont-elles si peu à porter plainte (8% des femmes de 20 à 59 ans victimes de viol) ?

    Il est temps que la France adopte un ensemble de mesures intégrées et globales pour combattre ce fléau social, comme l'ont fait l'Espagne et la Suède.

    Le Collectif national pour les droits des Femmes, soutenu par d'autres associations féministes, a rédigé une proposition de loi-cadre pour combattre ces violences, qui a été déposée sur le bureau de l'Assemblée par le Groupe de la gauche démocratique et républicaine.

    Je signe ICI pour que la discussion de cette proposition de loi soit inscrite à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale et du Sénat".
     

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  • " La vie de femme est assombrie et éteinte par ce ridicule préjugé de "vieille fille”. Ce mot provoque tant de dédain, surtout dans les villages, que même les jeunes filles de 18 ans, portent en elles comme le sentiment d'une déchéance féminine". (Grand-mère Sow Oumou Fofana)

    En même temps, je redécouvre le site Griffes de Lionnes & son énumération très juste en page d'accueil :

    Les pièges et les poches de résistance du patriarcat aujourd'hui :

    - La féminité rabâchée : maternité à tout prix, diktat de la mode, mythe du "trouve-toi un mec", triple rôle boulot-berceau-julot, la grande illusion de l'égalité-parité.

    - la persistance des violences subies par les femmes, côté maison, côté job, côté rue.

    - la marchandisation des corps (des femmes, des enfants, des hommes, des trans...) via prostitution, pédophilie, vente d'organes, maternité à louer, pornographie.

    - des régressions multiples : en politique comme la menace sur la laïcité, dans les religions comme la remontée des intégrismes, dans les mœurs avec un vivre ensemble en chute libre, dans les medias "bonjour la publicité sexiste", dans les arts : "cherchons les femmes artistes".


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