• Une ville de ma région


    On précède par « Pas de » le nom de mon ancien département comme si certains voulaient nier l'existence et la situation de cette ville.

    Par un drôle de jour de Juillet, je tente de rétablir l'équilibre. Capturée par mes soins, voici donc Calais, 78170 habitants, premier port voyageur français et second au monde. À part ça ? Euh...

    Pas grand-chose hors transits et voyageurs pressés d'un milieu bien distinct. Sans cesse hèlent les côtes anglaises et pourtant, la plupart des calaisiens n'ont jamais dû quitter leur cité. Il y a deux mondes ici. Ou peut-être même davantage.

    Tout cela et moi, la paria solitaire, mais de passage aussi.

    Appartements dépouillés, devantures moribondes : on croirait une cité déserte beauf seventies, à en voir les « vestiges ». Des familles, des landaus, poussés par des filles mères, à perte de vue, pourtant. Lesquelles ondoient dans ces rues mortes et sales. Peu de services et de boutiques : j'ai mis un temps fou à me trouver ne serait-ce qu'un simple croissant.

    Près du port, quelques malheureux pêcheurs m'interpellent. Leurs deux ou trois étals ne font même pas tourner la tête aux touristes.

    Une fête foraine (« ducasse », comme in dit ichi) un peu plus loin. Les réfugiés de Sangatte y traînent, moribonds, packs de bière à la main. Après une longue marche sur la plage, je retrouve un beffroi altier, six bourgeois d'un autre temps, et quelques échoppes à touristes. Dentelle de Calais ? Laissez-moi rire.


  • Commentaires

    1
    SomeoneElse
    Lundi 29 Janvier 2007 à 00:03
    joli
    Très joli texte.
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