• "STUPÉFACTION ! Une femme a tenté de s'introduire sur le dojo des sumos pendant le tournoi d'automne, à Tokyo. Un tel ouvrage a anéanti les lutteurs : le lieu est sacré et interdit aux femmes.

    Un coup de folie ? Forcément. La perturbatrice a d'ailleurs été ramenée à l'hôpital psychiatrique dont elle s'était échappée."

    (Avantages, Janvier 2008)


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  • Bouleversant refrain qui n'est pas sans rappeler ce que subissent un nombre incroyable de femmes dans le monde. Après la vague TTC, partons à la découverte d'un « humoriste » vulgaire, réactionnaire et phallocrate, qui légitime viol, domination et harcèlement en prétextant l'humour (il y avait longtemps). Les paroles sont ici, mais n'oubliez pas le clip, bien plus répugnant encore.

    Bien entendu, il est de bon ton de trouver cela génial et révolutionnaire sous peine de se faire taxer d'aigri-e sans humour. Vous avez dit progrès ?


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  • ... Et nous font déprimer pour la journée.

    Me rendre seule à la Braderie de Lille est toujours pour moi l'occasion de passer le temps que je veux à explorer chaque stand tout en me faisant aborder par moult voyants africains, témoins de Jéhovah au regard illuminé et autres broutards arriérés qui croient bon de m'attirer à eux en braillant des « nymphoooo » à qui mieux mieux (je ne vois personnellement en quoi mon apparence ou ma tenue pouvaient susciter un tel qualificatif, à croire que le fait d'être sans propriétaire et burqa fantômatique suffit à me classer dans cette catégorie on ne peut plus arbitraire). Bien que je ne m'y fasse toujours pas, je vous passe l'habituelle « Eh, y a d'la moule, ici ! » proférée par de délicats touristes en mal de reconnaissance pour vous parler de ce bradeux altier et somme toute tellement abject qu'on se demande si l'on ne cauchemarde pas rien qu'en l'observant trois minutes. Vous savez, ce genre de type si fier de sa petite personne qu'il en oublie le reste du monde et qui se plaît toujours à monologuer des âneries à longueur de temps pendant que Bobonne s'occupe de la monnaie et répare les pots cassés (c'était le cas de le dire dans un tel contexte). On en a tous/tes, je pense (et malheureusement), connu au moins un dans notre vie.

    Cet énergumène était donc en train d'emmerder une dame sous couvert de drague, mais celle-ci, ô surprise, avait un peu plus de répondant qu'un mollusque bivalve comestible et dépendant de son rocher. « Je ne veux pas de vous », a-t-elle alors répondu calmement, mais fermement, à l'importun.

    Ce qui, bien évidemment, ne plut pas à cet excité, qui répondit alors : « T'as tort, ma caille, tu verrais comment qu'chuis bien monté » suivi d'un tristement mémorable : « Je vais te la mettre dans la bouche, moi, ça t'fermera ta grande gueule ! »

    [...]

    Evidemment, je n'en revenais pas. Et d'avoir entendu ce crétin fini proférer une pareille chose en toute impunité, et de constater qu'autour de moi... Tout le monde riait ! Un grand moment de solitude comme je n'en avais plus l'habitude, en somme. Mon « Ah, superbe » ironique et timide fut totalement englouti par les rires gras.

    La voisine de stand de ce crétin fini a fini par lâcher, en faisant mine de s'esclaffer, un : « Ah, il est infernal, plusieurs jours qu'on le supporte !» (ha, ha). La peur de « faire des histoires », évidemment, était sous-jacente. Alors on tolère, même si tout le monde sait que l'hilarité est feinte, et que l'autre phallocrate de mes deux ovaires a bel et bien agressé (même de loin, quelle franchise au passage) verbalement une femme qui a eu l'outrecuidance de lui résister. Bref, encore un qui a su clouer le bec à tout le monde en procédant par intimidation sexiste. Je n'étais que de passage, mais qu'est-ce que doit se permettre ce déchet, à longueur de journée ? Je n'ose même pas l'imaginer...

    À celles et ceux qui prétendent que le machisme est mort, je vous conseille de sortir un peu, rien qu'un peu. Mais qu'on ne vienne en tout cas surtout pas me dire que ce que je raconte n'est finalement pas bien grave, et qu'il s'agissait juste d'humour, ou de « second degré ». Ces tares ont assez de droits comme ça. Trop, même. Et je m'en veux de ne pas avoir su intervenir comme il l'aurait fallu, quitte à me faire rabrouer par tous/tes ces lâches et collabos.


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    Hasard, éducation, culture, circonstances de la vie... Ces mots me viennent souvent à l'esprit rapport à tout ce qui peut concerner les fondements des relations humaines, notamment celles que l'on dit liées par l'acte sexuel (notez au passage le joli terme employé par mes soins).

    Hier soir, je me suis donc décidée à poster en public cette question que je me pose honteusement depuis des lustres :

     

    L'hétérosexualité est-elle vraiment "naturelle"?

    ...Ou sommes nous conditionné-e-s dès l'enfance à adopter ce modèle que l'on nous ressort à toutes les sauces, façon "Arche de Noé" {Contes avec "papa et maman" ours (complémentaires, ça va de soi), "as-tu un/ une petite fiancée" (sexe opposé, toujours), etc.}

     

    Homophobie oblige (et qu'on ne vienne plus me dire que je suis parano, et que les gens sont des modèles de tolérance !), je vous passe les multiples réponses haineuses ("Ils sont malades", "Faut les brûler"), ou banales à pleurer ("C'est contre-nature" (tiens donc), "Les animaux ne le sont pas" (ah bon, et depuis quand au juste ? ;o)) pour vous délivrer cette perle d'arrogance, de raccourcis et d'amalgames douteux :

     

    "oulah, toi t 1 pti pédé frustré (Ah bon. Parce-que je me pose juste cette question ? Quel rapport ? Et frustré (oui, apparemment on me prend pour un homme) par quoi, au juste ?). ha ha ha! (Ah, ça doit être amusant)

    k'est-ce tu vx mec (je vous l'avais dit que j'étais un homme), c comme çà (j'adore cette formulation, à peine bateau), 1 zizii doit aller ds une fouune (Aaah, mais bien entendu ! On encastre et puis c'est tout ! C'est tellement logique (Misère, je plains sa sexualité et ses éventuel-le-s partenaires)). c la nature (Ah, y avait longtemps) ke tu le veuille ou non mec (Il insiste, le bougre), si ct pa le cas tu ne serais pa sur terre (Qui lui dit que je n'ai pas des parents bi, par exemple ?), à moins ke t'as débarqué par la force du saint-esprit. :D (Ah, voilà qui est censé être drôle vu le smiley utilisé, mais que voulez-vous, je n'ai pas d'humour et je ne comprends rien à rien)

    tte chose (j'adore le terme "chose" dans un tel cadre) ki ne respecte pa cette réalité (Môssieur est le détenteur de LA Vérité pure, apparemment) est une déviance (Oh, malheur, oh, honte) même si je c k'on ne choisit pa son orientation sexuelle (Ah, s'il le dit...). fo le reconnaître (Euh... Vus les arguments employés, j'ai du mal, là).

    bien sûr, les ***** vont ptet me mettre des drapeaux rouges (= pour signaler un désaccord ou un abus, mais non, il n'y en a eu que deux, dont moi, c'est dire...), pr c propos, mé jm'en fou puisque c la vérité (On va le savoir que c'est toi qui la détiens) !

    fo arrêter de forcer les hétéro (la majorité) (Ah bon, depuis quand est-on certain-e-s qu'elle la représente ?) à adopter tel ou tel mode de pensée (Je lui renverrai bien le compliment, parce-que là, c'est un peu l'hospice qui se fout de la charité : je ne force personne en rien, j'essaie juste de comprendre), c aux homo (la minorité) de s'adapter au monde (En feignant d'être hétéros, si j'ai bien suivi ?). ce sont eux ki souffrent (Ah bon, mais qui lui a dit que les homos souffraient ?) et non les hétéro (Ah oui, ils sont tous heureux, tolérants, ouverts et bien dans leur peau, ça se sent !!! ;o))".

     

    Bon, on fait quoi, là ? On jette Bob l'Eponge ou on se muche dans une dimension parallèle ? M'enfin, à vrai dire, j'ai déjà l'impression d'y être, là...

     


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    Rassurez-vous (au cas où vous me penseriez atteinte de Sarkogunya), ces paroles ô combien touchantes ne sont pas de moi, mais du romantique Enrico Macias, qui, après avoir voulu donner son coeur du PS, chantouille auprès de son nouvel élu. Je vous l'assure, du grand art, le tout dans une ambiance coollissime & bon enfant :  

    Allez, on tape dans les mains, au premier rang ! Oh, mais on dirait Villepin Junior, dans son petit polo pastel... Comme c'est mignon !

     


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