• "Le poète Byron disait que l'amour est pour un homme une chose à part (sous entendu il est plus intéressé par sa réussite sociale et professionnelle) tandis que pour une femme c'est toute son existence (la priorité des priorités)

    De fait si les femmes sont plus souvent victimes d'une dépendance amoureuse c'est parce qu'elles s'investissent plus profondément dans leur vie affective.

    On entend dire dans des conversations de femmes : "Quand je tombe amoureuse d'un homme j'ai besoin de le prendre en moi, qu'il me remplisse et me comble. Quand il me quitte je me sens vide".

    Trop souvent une femme se sent diminuée, malheureuse, pas aimable lorsqu'elle est séparée de l'homme qui lui sert de référence obligée à l'identification qu'elle a d'elle même.

    Pour les femmes, vivre à travers quelqu'un d'autre, par et pour un homme, a été encouragé pendant des siècles. En France, ce n'est qu'à l'issue de la seconde guerre mondiale qu'elles ont obtenu d'être des citoyennes à part entière (droit de vote, droit d'ouvrir un compte en banque sans l'autorisation du mari). Ce n'est qu'à la fin des années soixante qu'elle sont devenues libres de maîtriser leur fécondité. Mais en amour sont elles libres ou attendent-elles encore leur seigneur et maître ou prince charmant ?"

    Source : http://www.sosdeprime.com/ (eh oui !), rubrique "Paroles de femmes".


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  • « Faire du consentement le seul critère capable de départager le légitime et l'illégitime au nom du respect des libertés fondamentales de l'être humain amène à vider de leur sens les droits de l'homme. Après avoir été valorisé comme un moyen de défense contre le pouvoir des plus forts et avoir été considéré comme l'expression de l'autonomie personnelle, le consentement se transforme en un moyen d'oppression servant à justifier des attitudes violentes et possessives qui tirent parti des fragilités et des failles des êtres humains ».

    (Michela Marzano)


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  • ¤ Le pape qui n'en a jamais eu

    ¤ Le président qui a de quoi élever les siens

    ¤ Le médecin qui respecte plus la vie d'un fœtus que celle d'une femme

    ¤ Votre mari qui leur fait guili-guili le soir en rentrant

    ¤ Vous qui les portez et les élevez ?

    (Questionnaire repris par des féministes. Source : Perturbation, ma sœur)


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  • Affaiblie par ma maladie, je dois reprendre des forces, mais également me refaire quelques muscles : je ne me sens pas sécure avec ces membres de coton. Me voilà repartie, sac au dos, trolley et valisette que je peine à soulever. J'ai voulu m'encombrer d'inutile, je me dois d'assumer. Or, un charmant humaniste, pris alors de pitié pour la pauvre petite fourmi laborieuse que je suis, me propose gentiment son aide. Quelle empathie, je suis touchée, mais refuse - poliment mais fermement - son assistance ô combien désintéressée (ne soyons pas paranos, voyons ;o)). Alors tombe le loup, et me voilà brutalement devenue une « sale pute », une « pouffiasse », et puis, et puis... Pour qui est-ce que me prends, d'abord, à oser refuser les av, euh... L'aimable contribution de ce charmant jeune homme

    Eh bien, juste pour moi-même : une fille qui n'a pas besoin d'aide et souhaite se débrouiller seule en colportant ses bagages d'un lieu déterminé à un autre. Merci.

    Peu de temps après cette incartade, je dévore Ainsi soit-elle de Benoîte Groult et tombe sur cet extrait :

    « Exit la fameuse galanterie française, un bel attrape-nigaudes et qui ne s'exerce jamais qu'à l'intérieur d'une classe. Avez-vous jamais vu un « Monsieur bien » prendre la valise d'une femme moche et pauvre avec un bébé dans les bras sur un quai de gare ? Si la fille est très jolie, il se précipite ; c'est tout juste s'il ne lui propose pas de porter son sac à main. Si c'est une « Dame bien », elle aussi, il arrive qu'on lui propose son aide selon une fréquence qui décroît inexorablement avec l'âge de la dame et une remontée au tout dernier carat , quand la mort n'est plus bien loin. Mais une vraie pauvre femme pas trop spectaculaire, simplement usée et lourdement chargée, pourra parcourir la longueur d'un train sans qu'un bras masculin se tende vers elle.

    La dernière que j'ai vue, gare Montparnasse, était enceinte et portait un bébé dans les bras. Tous les 50 mètres, elle changeait son enfant d'épaule et sa valise de main. Ce n'était ni un objet érotique ni une bourgeoise. Dans ce train d'hommes d'affaires (le Goéland) où beaucoup ne portaient qu'un attaché-case, personne ne l'a seulement regardée : étant moche et fatiguée, ce n'était plus une femme.

    Alors qu'on nous fasse grâce de la galanterie, brandie comme le privilège exquis de notre condition féminine : il ne s'agit que d'une manifestation de l'instinct sexuel.

    La vraie chaleur humaine naît d'un sentiment plus franc et plus rare et qui n'a rien à voir avec le sexe ».


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    Petit passage nocturne histoire de vous faire partager ce texte de Mutant Female découvert pas plus tard que la semaine dernière lors d'une session Slam-X anti-sexiste à la LGBTI...



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