• "STUPÉFACTION ! Une femme a tenté de s'introduire sur le dojo des sumos pendant le tournoi d'automne, à Tokyo. Un tel ouvrage a anéanti les lutteurs : le lieu est sacré et interdit aux femmes.

    Un coup de folie ? Forcément. La perturbatrice a d'ailleurs été ramenée à l'hôpital psychiatrique dont elle s'était échappée."

    (Avantages, Janvier 2008)


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  • "C'est sans doute au lit que les femmes jouent le mieux la comédie et cela depuis toujours puisque, il y a deux mille ans, le poète latin Ovide recommandait déjà aux femmes de "faire semblant d'avoir du plaisir" quand elles n'en éprouvaient pas.

    Une femme qui aime son mari n'aura jamais le cœur de se refuser à lui s'il l'entraîne au lit au moment où elle n'en a guère envie et fera tout ce qu'il faut pour qu'il croit l'avoir satisfaite. Elle s'en veut de lui mentir mais sait trop bien qu'il est important de ménager son orgueil masculin".

    (Ambre n°12, Octobre 1971)


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  • Affaiblie par ma maladie, je dois reprendre des forces, mais également me refaire quelques muscles : je ne me sens pas sécure avec ces membres de coton. Me voilà repartie, sac au dos, trolley et valisette que je peine à soulever. J'ai voulu m'encombrer d'inutile, je me dois d'assumer. Or, un charmant humaniste, pris alors de pitié pour la pauvre petite fourmi laborieuse que je suis, me propose gentiment son aide. Quelle empathie, je suis touchée, mais refuse - poliment mais fermement - son assistance ô combien désintéressée (ne soyons pas paranos, voyons ;o)). Alors tombe le loup, et me voilà brutalement devenue une « sale pute », une « pouffiasse », et puis, et puis... Pour qui est-ce que me prends, d'abord, à oser refuser les av, euh... L'aimable contribution de ce charmant jeune homme

    Eh bien, juste pour moi-même : une fille qui n'a pas besoin d'aide et souhaite se débrouiller seule en colportant ses bagages d'un lieu déterminé à un autre. Merci.

    Peu de temps après cette incartade, je dévore Ainsi soit-elle de Benoîte Groult et tombe sur cet extrait :

    « Exit la fameuse galanterie française, un bel attrape-nigaudes et qui ne s'exerce jamais qu'à l'intérieur d'une classe. Avez-vous jamais vu un « Monsieur bien » prendre la valise d'une femme moche et pauvre avec un bébé dans les bras sur un quai de gare ? Si la fille est très jolie, il se précipite ; c'est tout juste s'il ne lui propose pas de porter son sac à main. Si c'est une « Dame bien », elle aussi, il arrive qu'on lui propose son aide selon une fréquence qui décroît inexorablement avec l'âge de la dame et une remontée au tout dernier carat , quand la mort n'est plus bien loin. Mais une vraie pauvre femme pas trop spectaculaire, simplement usée et lourdement chargée, pourra parcourir la longueur d'un train sans qu'un bras masculin se tende vers elle.

    La dernière que j'ai vue, gare Montparnasse, était enceinte et portait un bébé dans les bras. Tous les 50 mètres, elle changeait son enfant d'épaule et sa valise de main. Ce n'était ni un objet érotique ni une bourgeoise. Dans ce train d'hommes d'affaires (le Goéland) où beaucoup ne portaient qu'un attaché-case, personne ne l'a seulement regardée : étant moche et fatiguée, ce n'était plus une femme.

    Alors qu'on nous fasse grâce de la galanterie, brandie comme le privilège exquis de notre condition féminine : il ne s'agit que d'une manifestation de l'instinct sexuel.

    La vraie chaleur humaine naît d'un sentiment plus franc et plus rare et qui n'a rien à voir avec le sexe ».


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