• Mes journées passent à une vitesse folle et je m'étonne, dès lors que je me pose un peu dans ma litière pour méditer à ce sujet, que le temps ait passé si vite que la trentaine déjà m'attende au tournant.

    Cependant, tout le monde ne voit pas cela du même œil et certains samaritains - pensant sans doute bien faire - ont décrété que, puisque je n'avais à leur vague connaissance ni homme, ni travail, ni enfants pour m'occuppailler dignement, je ne pouvais que m'ennuyer à mourir, voire dépressionner sévèrement dans mon douze mètres carrés réglementaire (ben oui, sans propriétaire et sans travail, pourquoi sortirai-je ? En aurais-par ailleurs le cœur ?).

    Pourtant, croyez-moi, bien que peu expansive, je ne cache rien de mes activités culturelles, charnelles ou militantes pour le peu qu'on s'intéresse à mon quotidien certes peu conformiste mais bien réel, et non à de piètres étiquettes (vous savez, de celles que l'on colle aux pôôôvres femmes seules ou à ces abrutis d'érémistes qui se gavent de kros devant la téloche au lieu de chercher du boulot, quelle honte, nos dirigeants sont bien plus méritants, et ils ont raison de vouloir mettre fin à cet assistanat qui les infantilise, ces vilains)). Mais non, j'ai beau chanter sur tous les tons que je n'ai jamais été aussi bien dans ma vie depuis que je suis dans cette situation qui, certes, est, pour une majorité, ce qu'on appelle un échec, rien n'y fait. Dès qu'un problème de santé pointe son nez, on me dit alors que cela cache une dépression, et si quelqu'un apprend par une autre personne que j'ai paraît-il un petit coup de blues, on décrète alors que si j'avais un travail ou un partenaire stable, tout irait pour le mieux. Pourtant, ces personnes sont parfois de celles qui au fond d'elles souffrent en couple ou s'emmerdent à mourir au bureau. Curieux...

    Si cela s'arrêtait à quelques erreurs d'interprétation ou à un certain manque d'empathie, ce ne serait pas bien grave, me direz-vous. Certes, cela me déçoit parfois, il faut bien l'avouer, car je me sens incomprise et comme replongée de force (moi qui n'aime pas l'eau ;o)) dans un bain sociétal qui nous demande de « prouver » telle ou telle chose à autrui (chose dont je me suis toujours foutue comme de mon premier bavoir : l'ostracisme a parfois du bon). Et je dois dire que c'est parfois bien plus violent que je ne pouvais me l'imaginer il y a encore quelques années.

    Mais savez-vous que cela ne s'arrête pas là, non : voilà qu'on veut soudainement m'inviter ça et là, non par amitié réciproque (chose que bien entendu je privilégie au quotidien), mais juste pour « me distraire » (alors que j'ai 7698797 projets en retard (oui, j'ai un côté feignard, et j'assume)), qu'on me propose de venir me rendre visite alors qu'on ne connaît rien de moi (sinon ma situation déploooraaable de jeune fâme esseulée sans travail, snif, un mouchoir, merci) pour venir me soliloquer des banalités dont je n'ai que faire entrecoupées de leçons de morale spécialement ânonnées pour mon ego à la dérive (option « regard de pitié »), et comme je suis malheureusement plutôt polie, je ne sais jamais comment refuser, mais force est d'avouer que cela m'emmerde parfois quelque peu... beaucoup.

    Cela dit, je ne tiens pas non plus à priver certain-e-s d'un acte héroïque, d'un acte de bonté comme on en fait si peu de nos jours (eh oui, tout ch'perd hein ma bonne Gisèle...) : aller bouffer quelques heures au chaminou, ce cas social et dépressif, puis aller se vanter au dehors qu'on l'a fait sortir, la bestiole, et qu'on l'a distraite en lui parlant d'histoires de boulot, de legs, de banque et de cassoulet (petite boutade picarde, pour les initié-e-s ;o)).

    6 commentaires

  • Un mythe s'écroule ; là, sous vos yeux ébahis d'internaute à la dérive. Non, Chaminou ne dévore pas QUE les Chants de Maldoror en Croate & le Monde Diplomatique sans les images. Il lui arrive aussi - entre autres - de se délecter à la lecture de ces cowneries (la faute aux journaux gratuits qui nous abreuvent d'inutilités notoires, naaan maaais !). Quand j'vous dis que j'ai aussi mon côté pouffe...

    Pour info - et on va le noter parce-que c'est important - je suis Verseau, atypique solitaire (c'est souvent lié) par excellence, grande Idéaliste à la noix de cajou. Comme chacun-e sait, mon Ère est terminée. Out le félin avarié, et ziva que je cède la place. C'est normal. & voilà pour exemple ce qu'il dit pour aujourd"hui, l'autre de chez Lille Pluche, suivant trois thématiques fon-da-men-taaales harmonieusement réparties :

    TRAVAIL : Restez ferme quant à vos choix, au risque de vous disputer avec votre propre entourage.

    > Mmmh, "problèmes de communication au sein de l'entreprise" ?! Voilà ce qui vous inspire, Mesdames et Messieurs les horoscopeurs ? Ben dites-donc, fallait la pondre, celle-là. Cela dit, je m'en tamponne le coussinet, je travaille pas (enfin, pas officiellement, alors ça compte pas : z'avez qu'à demander aux gens, vous verrez ;o)).
    Sinon, c'est clair qu'il faut apprendre à savoir dire NON, merci du conseil. Claire, je l'ai d'ailleurs été avec mes parents tout à l'heure, et même s'ils n'ont pas tout à fait voulu m'entendre, au moins, ils ne me reprocheront pas de ne pas avoir justifié pour la 76858651890 ème fois mon refus de fêter Noël en fômille ainsi que ma propre (ou sale, j'ai aussi mon côté cochonne) façon de fonctionner dans la vie. J'ai l'air d'une mégère, comme ça, mais je vous assure qu'il m'a fallu me battre et en rebattre (des esgourdes) pour affirmer mes choix, choix qui par ailleurs ne changent absolument rien au bon déroulement du quotidien de tout un chacun (voilà d'ailleurs pourquoi je me permets de les appliquer à présent).

    AMOUR : Vous vous sentez lésé-E (je rajoute) et trompé-E (autant la rumeur du "c'est toujours ces p*tains de gonzesses qui lisent ces foutus horoscopes à la c..." est toujours d'actualité, autant l'accord final est toujours oublié, ce qui est, entre nous, la preuve d'un non-respect total des futures lois conjugales en vigueur). Il est donc important de tout mettre à plat et de provoquer une franche explication

    > Décidément, ils/elles y tiennent, au côté franc-jeu ! Bon, je suis bien d'accord, mais si dans l'absolu on aimerait sans doute pouvoir tooout dire à celles & ceux qu'on aime (supposons), on a toujours du mal à expliquer ce qui nous déçoit et nous blesse en réalité. Complexitudes de la vie ! & Chaminou, la Grande Idéaliste (voir plus haut, Elisabeth Teissier confirmera à l'occasion) qui voudrait tant de choses fortes et de sincérité, transparence et solidarité blabla (je sais : ces principes sont totalement dévoyés tant ils frôlent parfois le bisounourrsisme aïgu sauce coulis à la rose de Mai. Même le capitalisme s'en met plein la soucoupe, c'est dire) que vous pouvez pas vous imaginer à quel point, s'en retrouve forcément bien déchue. Un mal-être qui parfois lui cogne le cœur, et via lequel il faudrait qu'elle travaille... Mais comment ? Forcément en mettant les choses à plat ?

    SANTÉ : Manque de tonus. (et PAF, prinds chô dins t'gif)

    > Humbles Verseaux lithaires, nous voilà bien "mal en point", si j'ose établir une comparaison avec les autres signes du zodiaque ! Alors soit, j'avoue avoir un gros ven-ventre qui me fait souffrir ainsi que d'énormes problèmes de mémoire (dûs essentiellement à mes soucis). Mais je me trouve encore bien tonique pour mon âge, vraiment. Certes, il me faut mes vingt-trois heures de sommeil par jour ainsi que mon jus de blette aux écorces de guêpe pour pouvoir tenir lors de mes réunions endiablées, néanmoins, j'assure. Enfin, je crois.Comme quoi même les magouilleurs horoscopeux de mes deux ovaires sots astrologues peuvent parfois se tromper. Ce qui nous décomplexe, assurément.


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