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Bande dessinée & expression libre
Nous étions quatre phylactères
Moi mes parents et mon grand-père
Et le dimanche, nous discutions
Ca fleurait bon la rébellion.
Un jour un grand prêtre est entré
Dans notre chère masure carrée
Pour nous dire : « Ce que vous prêchez
C'est pas tellement la vérité ».
Alors je lui ai rétorqué
Qu'il était vraiment ridicule
Avec ses psaumes et ses versets
Et qu'on préférait faire des bulles.
Visiblement assez outré
De mes remarques déplacées
Il a planqué nos billevesées,
Tué nos onomatopées.
Ce joli sacrement de l'ordre
A rendu les lecteurs muets
Il ne leur reste donc plus qu'à mordre
Les mollets de nos bons curés.
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Commentaires
;o)
Il est super ce poème ! eh oui, quand on enlève les mots, la pression monte... parfois j'ai aussi envie de mordre et je suis enragée ;o)Oui,
On ne peut pas toujours se bâillonner, il y a un moment où [...] ;o) Je me souviens de mes premiers éclats, de ces désirs soufains de crever l'abcès en dépit des risques que j'encourais... Ca me faisait un bien fou, quelque chose dans la tête se libérait, une sorte de jouissance, mais comment l'expliquer (d'autant plus que ça ne m'arrive plus des masses) ?!! Ca vous a déjà fait ça, à vous ? Oh, j'ai changé "liberté d'expression" en "expression libre", la première expression connotant trop le prétexte, le politiquement correct d'usage, le retournement de situ & parfois même la fange tapie sous couvert de concept à la mode (eh, eh : du coup, je repense encore au clip de Mano Solo)...Mordre
Ça me fait penser à un poème de Norge, "Le Mordeur". Moi aussi j'ai commencé par le curé. Je continue avec les imams... Et plein d'autres, mais j'ai la dent courte et sans émail de protection. Bien à toi, Cha*.5FlouDimanche 15 Avril 2007 à 18:04je vois pas
"Ca me faisait un bien fou, quelque chose dans la tête se libérait, une sorte de jouissance, mais comment l'expliquer (d'autant plus que ça ne m'arrive plus des masses) ?!! Ca vous a déjà fait ça, à vous ?" > En ce qui me concerne, je ne connais pas ce dont tu parles là...Salve libératrice
Ca ne m'arrive plus depuis des lustres... Difficile à expliquer comme sensation, c'est comme une agréable décharge qui se passe dans le cerveau au moment même où tu décides d'avoir le courage de dire quelque chose de très risqué !!!7FlouMardi 24 Avril 2007 à 22:53
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Sur le coup, le poème ne me parlait pas plus que ça ... et puis, le titre de ton article. Il y a un rapport évident me suis je dit ! Ce n'est pas possible autrement, on ne met pas de titre qui ne veut rien dire, ou alors on ne met rien du tout pour aller plus vite et de ce fait on perd une connotation de la chose des plus importantes ... Et puis, souvenir ... il ne s'agit pas par hasard d'un des poèmes (le nom de l'auteur m'échappe) faisant appel à la "révolte" ? A l'anarchie ? (le mot est peut être trop fort ici, mais connote bien les faits, je pense).