• "c'est à la femme d'imposé ses limites.
    puis la plupart des viols sont commis sur des femmes qui remue bien leur derriere sous le nez des mecs..." (Oroschi)


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  • Des photos et vidéos très intimes, voire pornographiques, de Laure Manaudou ont été distillées sur le Net à son insu. Pure méchanceté, évidemment, relayée par nombre de voyeuristes qui n'ont rien eu de mieux à faire que d'aller enfoncer le clou en diffusant fièrement les liens, tout en ne manquant pas au passage de commenter le physique de la championne de natation (« Elle a une grosse chatte, c'est dégueulasse, t'as vu son cul osseux, oh, et puis ses abdos, c'est moche pour une femme », etc, etc.)

    L'idée même que j'ai pu connaître ou fréquenter des personnes pareilles dans le passé me dégoûte au plus haut point. Ont-elles pensé, rien qu'une seconde, à la pression psychologique occasionnée par un ramdam médiatique aussi pathétique ? Que nenni, commentons la viande bien planqués derrière nos ordis, reléguons l'empathie au placard et marrons-nous comme il se doit : Laure n'a pas donné son accord pour que de telles photos soient vues de tous, c'est encore plus drôle, n'est-ce pas ? Celui qui a voulu se venger a visé juste, les gens se nourrissent apparemment pour beaucoup de vecteurs de ce style, et sont fiers de les partager.

    Et je crois bien que j'ai honte pour eux.


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  • Une fille qui voulait faire du cinéma était sur le point de signer un contrat avec un producteur pour trois films. Elle était dans la merde et les trois films représentaient beaucoup d'argent. Au moment de signer, une dernière petite formalité : le producteur lui dit « Maintenant nous allons coucher ensemble ». La fille a failli tomber par terre et elle a ébruité une exclamation. Voyant ceci, le producteur compréhensif a dit : « Ah, je vois, vous êtes mariée, c'est ça ? »

    Non, mon histoire n'est pas finie. La fille en a profité pour répondre : « Oui, oui, c'est ça, je suis mariée ». Le producteur a réfléchi un moment puis, fair-play, lui dit : « Écoutez, voilà ce qu'on va faire. Je vais vous enculer, comme ça ce qui est à lui restera à lui ».

    (Source : le livre de l'oppression des femmes)


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  • Mercredi noir à Montréal. Dans l'après-midi du 6 décembre 1989, un homme armé d'un fusil-mitrailleur a tué 14 femmes dans les locaux de l'Ecole polytechnique.

    14 femmes sont mortes, pour cause d'être femmes.
    14 femmes sont mortes, par haine des féministes.
    14 femmes sont mortes, par haine ordinaire des femmes.
    Des millions de femmes meurent par haine ordinaire des femmes.

    Non, il ne s'agit pas d'un fait divers.
    Non, il ne s'agit pas d'un coup de folie.
    Non, il ne s'agit pas d'une violence propre à un certain type de société.
    Non, il ne s'agit pas de l'acte désespéré d'un marginal au chômage.
    Ces femmes ont été tuées parce qu'elles étaient des femmes.
    Il s'agit bien d'un crime politique contre les femmes.

    Cet acte est l'aboutissement logique d'une idéologie qui se sent menacée par toute avancée des femmes.
    Cet acte est l'aboutissement logique d'une idéologie qui utilise la violence quotidienne contre les femmes pour se maintenir et se reproduire.

    Marc Lépine n'était pas un psychopathe.
    Marc Lépine n'était pas un fou.
    Marc Lépine n'était pas un malade.
    Il était simplement misogyne. Il avait simplement la haine des femmes.

    La suite de ce discours commémoratif se trouve ICI .

    "Les raisons de ce massacre, chaque femme les connaît. Elles sont évidentes quand un homme veut gérer le ventre d'une femme, quand dans l'impunité totale du foyer, des rues, des médias, de la culture, un homme croit pouvoir asservir, battre, agresser, prostituer, faire subir incestuer, violer, torturer, tuer, au nom de ses fantasmes ou de ses frustrations, clitoridectomiser des millions de femmes au nom de la tradition et de la religion.

    [...]

    Les causes de cette tragédie inoubliable, il faut les chercher dans le silence complice de toute une société devant la violence quotidienne faite aux femmes dans la famille, les institutions, la pornographie, la prostitution, les médias, la publicité, le cinéma, la littérature où la misogynie sadique d'un auteur est attribuée à son génie, à la puissance de son univers symbolique ou à un humour dont les femmes seraient singulièrement dépourvues". (Elaine Audet)

    Le mari de Maryse Laganière dira aussi : "Oui, nous sommes dans une société sexiste. Nous pensions que nous ne l'étions pas. Nous pensons alors que nous ne le sommes pas. Tant que nous n'en prendrons pas conscience, nous le resterons".

    Quatre personnes se sont suicidées suite à cet ignoble tuerie. Depuis, on compte 848 femmes et enfants tué-e-s au Québec par un père, violeur, souteneur, etc .


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