• Toujours un peu en retrait, je n'étais pas bien à l'aise dans la peau qu'on voulait me donner.

    Et ce qui devait arriver arriva : je me suis retrouvée là, un matin prometteur et ensoleillé, seule, oui, absolument seule, dans cette ville grouillante qui laisse sous-entendre des cris enchanteresques de lointaines satisfactions, me disant alors : "Attends, des années que tu tergiverses, ça ne peut plus continuer comme ça". Une petite voix intérieure qui gronde et me fait dire que non, non et non, ce n'est pas vraiment cela, la vie à laquelle tu aspirais".

    Quelque congénère aurait sans doute accepté de remettre masque et oeillères, & de continuer à le voir en bon copain (mais oui, bien sûûûr !). Mais qu'est-ce que cela m'apporterait réellement à présent, qu'avais-je à prouver et à qui ? Certes, a lonely day-to-day serait difficile à supporter en nos espaces réservés avant tout aux hommes, mais tant pis... On est tête de chat ou on retourne sa veste, merdre ? Je pense qu'il y a un moment où il faut savoir dire stop à cette hypocrisie ambiante. Et tant pis si quelqu'individu me taxe d'intransigeante, j'en ai entendu d'autres.

    De toute façon, c'est un peu vrai, il y a forcément des choses que je ne transige pas : ET ALORS ?



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  • Vertige face à cinq secondes de pause. Le temps d'un flash détracteur accusant l'absurdité de ton existence. Et tu fonces là, d'un coup, d'un seul...

    Je n'ai pas voulu effleurer chaque marche, j'ai préféré atteindre directement la dernière, sauter et advienne que pourrait ?!

    Et là, j'ai dérapé, mon chat en peluche dans les bras.

    Direction les Urgences.

    Mon état m'inquiète moins que la tête de mes parents affolés.

    L'infirmière précise qu'il est possible pour moi de garder mon gros félin. Ma mère fait signe que non, ce n'est pas la peine. Bon, pas grave.

    Je ne sais plus très bien ce qu'il s'est passé entre deux. J'avais trois ans et, à cet âge là, fiction et réalité s'entremêlent encore avec brio.

    Toujours est-il que mes parents m'ont retrouvé en pleine forme: j'aidais même les infirmières à pousser les chariots! Le Chaminou se remet vite, quant à la blanche peluche bourrée de paille, je ne l'ai plus jamais revue...



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  • Cette commerçante nous explique que les indigents installés devant la bouche de métro ternissent l'image de Transpole. Qu'ils pourraient aller ailleurs, qu'il y a des foyers pour ça. "Sont-ils bêtes ou quoi ? Et dire qu'on leur donne des tentes..." Non, pas à tous. "Mais quelle idée, cependant, de dormir dans des cartons ! Que faire, cependant, que faire ? Quand tu leur donnes de l'argent, ils le dépensent en boissons alcoolisées (même pas en jus de carottes) ! Eh bien, c'est pas comme ça qu'ils vont trouver du boulot, et il y en a, pourtant ! Y a qu'à ouvrir le journal !" Bla, bla...

    Son interlocutrice, gâtée par ces clichés, se contentait de modérer ses propos... En vain. Soliloque entamé, costards vite fait taillés.

    Vous allez me trouver radicale et tordue, mais j'aimerais pouvoir proposer à cette personne une semaine type de SDF, rien qu'une, pour qu'elle puisse se rendre compte de certaines choses. Tout comme je voudrais mettre en situation ceux qui osent nous dire que la prostitution résulte d'un choix libre et éclairé. Que ces pourvoyeurs de bonnes paroles aillent se les geler dans les courants d'airs et mendier, tout en craignant l'agression, le meurtre. Qu'ils aillent vendre leur corps pour une bouchée de pain au premier viandard velu, puisque ça a l'air si bien. & le blaireau qui défend l'industrie pornographique, lui, je l'attends au tournant (je suis cruelle, je sais, mais j'en ai marre d'entendre certains discours). Parce-que je veux bien que l'on soit candide et qu'on ne se rende pas compte de tout, mais il y a un moment où ça atteint les limites de l'inexcusable. Pour moi, entouka.

    La prochaine fois, je vous parlerai de Roger, qui dit toujours que pour pallier à certains problèmes, "Y faudrait une bonne guerre, hiiiiiin !"

    & on appelle ça des humains...


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  • Jeux du cirque et autres paris de broutards sont toujours d'actualité. Avec quelques variantes, toutefois.

    Hier, Jennifer Strange, vingt-huit ans & mère de trois enfants, est décédée aux suites d'un concours radiophonique particulièrement intelligent : afin de gagner une Wii*, les candidats étaient tenus d'ingurgiter une quantité maximale d'eau, tout en se retenant d'uriner le plus longtemps possible. La participante (qui a fini deuxième, pour l'anecdote), est morte chez elle des suites de cette ingestion trop massive de liquide.

    J'apprends à l'instant que dix employés de la radio en question ont été limogés sur le champ, ainsi que trois DJ. C'est bien peu pour ce que j'appellerais complices, voire criminels. Il me semble aussi qu'une infirmière avait téléphoné pendant ce concours, mettant en garde la fine équipe ainsi que les auditeurs du danger de faire endurer tout cela à un corps humain.

    Mes parents, avec qui je dînais ce soir, ont davantage incriminé les initiateurs que les participants, et j'en fus agréablement surprise. Mais jusqu'où iront certains pour faire de l'audience ? & (oui, je radote), où est l'évolution humaine, dans tout cela ? Le principe est le même qu'il y a des lustres, seul l'aspect du gain change. Jennifer n'avait pas les moyens et souhaitait offrir la Wii à ses enfants. Toujours les mêmes qui trinquent, si j'ose le jeux de maux. "Qui peut réellement se la payer ne va peut-être pas se fourvoyer dans de telles imbécillités". C'est triste...

    Cha*

    * Sorte de console de jeux (au moins j'aurais appris un nouveau terme aujourd'hui, car l'option illimitée de la cownerie humaine, je l'avais malheureusement déjà intégrée depuis longtemps).


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